L’ACV, un moyen fiable de contrôler l’impact environnemental de vos constructions

By Anais

C'est quoi AGLO ?

Nous avons écrit une série d’articles pour comprendre comment gérer au mieux l’arrivée de la RE2020 et l’obligation de faire des Analyses de Cycle de Vie (ACV) dynamique. Mais il est tout aussi intéressant de comprendre le pourquoi. Pourquoi le gouvernement doit instaurer de telles réglementations ? Pourquoi est-ce vraiment important que tous les acteurs de la construction s’impliquent dans ce projet ?

Si vous n’avez pas lu la partie 1, et ce serait bien dommage, voici le lien « ici ».  À présent que l’état d’urgence climatique est assez clair, on va parler un peu plus technique pour que vous deveniez de jeunes padawans de l’environnement. Et pour notamment comprendre que limiter les émissions de GES est la clé pour réussir à inverser la tendance.

Un Gaz à Effet de Serre (GES), qu’est-ce que c’est ?

Déjà, il faut savoir que notre atmosphère est constituée à 78% d’azote (N2) et 21% d’oxygène (O2). En faisant un petit calcul, vous vous rendrez compte qu’il manque 1%, et c’est dans ce tout petit pourcent que se trouve les Gaz à Effet de Serre. Jusque-là normalement, tout va bien, si on se rappelle nos cours de SVT. C’est après que ça se complique.

Par définition un GES est un gaz qui a la caractéristique d’absorber le rayonnement infrarouge produit par la Terre et qui a donc pour conséquence de réchauffer notre planète. Il en existe à peu près une quarantaine mais les plus connus sont :

  • La vapeur d’eau (H2O), eh oui qui l’eut cru
  • Le gaz carbonique (CO2), celui-là on s’y attendait
  • Le méthane (CH4), qui est ni plus ni moins le gaz « naturel » sur vos factures
  • Le protoxyde d’azote (N2O) s’utilise majoritairement dans les syphons de cuisine pour faire de super chantilly maison
  • Les halocarbures, issus majoritairement de l’industrie.

Maintenant que les présentations sont faites, rentrons dans le détail.

D’où viennent-ils ces GES ?

Les GES « naturels »

Les 4 premiers GES cités ci-dessus, sont considérés comme naturels. C’est-à-dire qu’ils sont naturellement présents dans l’atmosphère et produits par la Terre.

Le saviez-vous ? Sans ces GES la température moyenne de notre planète se trouverait aux alentours des –5°C, on a donc besoin d’eux pour vivre dans des conditions acceptables.

Aussi, comme la nature est bien faite, ils ont leurs propres « puits » permettant de garder un certain équilibre au sein de l’atmosphère. Par exemple, pour la vapeur d’eau il suffit qu’il pleuve et pour le gaz carbonique il existe la photosynthèse, issue des végétaux et des planctons, il fallait bien que j’en reparle un peu de ces deux-là.

Mais quand bien même ils sont considérés comme « naturels », les activités humaines en produisent et fragilisent cette harmonie, c’est ce « surplus » qui contribue au réchauffement climatique.

Les GES « industriels »

Vous l’avez sûrement deviné, il s’agit des halocarbures. Ceux-là sont issus des activités humaines, mais quelle est leur particularité ? À quantité égale aux autres GES, ils absorbent très fortement les infrarouges (donc réchauffe encore plus) et certains d’entre eux, les perfluorocarbures, ont une durée de vie beaucoup plus longue – quelques milliers d’années, à titre d’exemple la vapeur d’eau mets moins d’une semaine à se transformer en pluie – du fait de leur composition chimique.

Mais comment les quantifier ?

Afin de mesurer l’incidence des différents GES sur l’environnement, il est nécessaire d’établir une échelle de comparaison entre eux. Pour cela on se base sur le pouvoir de réchauffement global (PRG) que l’on utilise pour ramener les émissions de n’importe quel gaz à la quantité équivalente de CO2 qu’il faudrait pour avoir un impact similaire. En d’autres mots, on attribue à chacun des GES un coefficient permettant de comparer son impact sur le réchauffement climatique avec celui du C02. Cet indice varie selon la durée d’étude qui est prise, en général à 100 ans.

A titre d’exemple, sur cette période d’étude, le méthane (CH4) possède un PRG de 25, tandis que celui du fluide frigorigène R134 (présent dans certaines PAC) s’élève à 1430, ils ont donc un impact sur le réchauffement climatique respectivement 25 fois et 1430 fois plus important que le CO2.

En bref… l’ACV une étape de plus contre les émissions de GES

Pour résumer, l’équilibre des GES « naturels » est mis en cause par les activités humaines ce qui augmente l’intensité de « l’effet de serre », sans oublier l’ajout des halocarbures qui fait pencher la balance du mauvais côté.

C’est en connaissant ces faits que le protocole de Kyoto a été établi de 1997 à 2012 puis de 2012 à 2020 afin de pousser les états à mettre en place des actions pour limiter ces émissions. Or, certaines nations pour le coup très émettrices n’ont pas signé ces accords : les Etats-Unis par exemple qui représentent pourtant 15% des émissions mondiales de GES ou encore une partie des pays de l’Est qui après 2012 se sont retirés à cause de l’effondrement de leur système économique.

En raison de cet échec, les accords de Paris ont été signés en 2015 par le biais de la COP21 visant à limiter le réchauffement climatique à +2°C par rapport aux années 90. Et donc comme vous vous en doutez, la RE2020 n’est qu’une réglementation parmi tant d’autres pour atteindre cet objectif audacieux.

Vous le verrez dans les articles suivants, limiter ces émissions dans le secteur du bâtiment est primordial pour respecter ce nouvel objectif.

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